Shelby, la quarantaine, vit pour son boulot et sa fille, Chloé, qu’elle a eu très jeune et a élevé seule. Elle a toutes les raisons d’être fière de la jeune fille, qui s’est construit une vie paisible, entre son mari, Rob et leur fils Jeremy. Jusqu’à ce que lors d’une croisière dans la Caraïbes, Chloé, ivre morte, passe par-dessus bord et se noie. L’image parfaite de cette famille sans histoire va alors commencer à se fissurer.
Patricia MacDonald nous avait habitués à quelques belles réussites (Dernier Refuge, la Double Mort de Linda, J’ai épousé un inconnu) et à des classiques du genre, peut-être moins travaillés, mais acceptables, revenant chaque année à la rentrée comme des marronniers. Avec Une nuit sur la mer, on atteint des sommets de platitude. L’histoire n’est pas aboutie, les situations pas assez travaillés, les personnages principaux sans aspérités, les secondaires tout juste évoqués. On dirait franchement que l’auteur, sans inspiration, a rendu sa copie à son éditeur parce qu’elle y était obligée. Ce qui est toujours la pire des motivations pour un écrivain. Avec pour résultat : aucun style, aucune intrigue, aucun intérêt.